De la forêt au paysage, de la semence à la molécule médicinale, le droit régit de nombreux aspects botaniques : la cueillette des champignons, des myrtilles et des jonquilles, la protection de la mirabelle de Lorraine par une IGP, la régulation du transport des bois tropicaux ou la création de nouvelles variétés. Le recul de la biodiversité, la disparition de certaines espèces et l’urbanisation interrogent l’impact des activités humaines sur l’environnement ou sur les individus. Le végétal n’est plus seulement vu comme un bien, une marchandise, un remède ou une décoction. Il s’inscrit dans une chaîne globale des vivants. Une interdépendance se (re)noue entre végétal, humain, animal et minéral.
Le droit des plantes s’est implanté au Jardin Botanique Jean-Marie Pelt depuis le début de l’année 2024 dans le cadre d’une réflexion collective sur le développement durable et notre rapport au vivant. Les bouleversements actuels, géopolitiques et climatiques, génèrent un autre regard sur la plante. Les questions de l’accès aux ressources, des multiples usages ou de la protection des plantes font évoluer la réglementation applicable au végétal. Du global au local, par ses missions de conservation des collections et leur présentation au public, le Jardin Botanique s’engage en faveur du maintien de la biodiversité.
>> Un colloque national sur le thème « Les plantes ont-elles des droits ? » aura lieu les mercredi 16 et jeudi 17 octobre 2024 dans l'amphithéâtre Cuenot du Muséum-Aquarium de Nancy, rue Sainte-Catherine. De nombreuses questions juridiques entourent la pratique des botanistes, collectionneurs de plantes, pépiniéristes, urbanistes, paysagistes, gestionnaires de l’environnement et plus largement des professionnels des végétaux. Ce colloque répond à une demande des professionnels du secteur et aux attentes du grand public.
Mardi 15 octobre à 16h30 au Jardin botanique Jean-Marie Pelt
Conférence de Stéphane Buord, directeur scientifique des actions internationales au Conservatoire botanique national de Brest.
Actif dans le domaine de la conservation de la flore menacée depuis les années 70, le Conservatoire botanique national de Brest œuvre depuis une cinquantaine d’années à la préservation de la flore menacée dans l’Ouest de la France et à l’étranger, dans divers hotspots de biodiversité de la planète. De nombreuses collaborations l’ont conduit, de Madagascar à l’archipel Juan Fernandez, des Mascareignes à l’archipel sicilien, à déployer de multiples savoir-faire, d’actions opérationnelles et de structures de conservation, selon les attentes de ses partenaires internationaux. Du sauvetage
in extremis d’espèces menacées de disparition à leur réintroduction en milieu naturel restauré, la présente communication propose de retracer quelques-unes de ces aventures botaniques et humaines, fondées sur des partenariats scientifiques et techniques exemplaires et engagés dans la durée, au bénéfice de la préservation de la biodiversité végétale..