Le 22 juillet 2015, l’Assemblée nationale a adopté la loi de transition énergétique pour la croissance verte qui prévoit la mise en place de l’objectif zéro pesticide dans l’ensemble des espaces publics à compter du 1er janvier 2017 : interdiction de l’usage des produits phytosanitaires par l’État, les collectivités locales et établissements publics pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts, et les voiries. La Ville de Nancy s'est engagée dans cette démarche depuis plus de 10 ans et bénéficie dans ce domaine d'une solide expérience.
La Ville de Nancy offre à ses habitants et aux nombreux touristes 23 parcs et jardins et 19 squares. Le promeneur peut ainsi y faire des haltes, à la découverte d'une grande diversité d'ambiances. Ces lieux de quiétude sont le reflet de l'histoire de la ville. Fière de ce patrimoine qu'elle entretient avec beaucoup de soin, la Ville est engagée depuis plus de 20 ans dans une démarche de développement durable.
Son action est reconnue. Le label quatre fleurs vient d'être confirmé pour 3 ans par le Jury du Concours National des Villes et Villages Fleuris et la Ville de Nancy a également reçu un Prix spécial de mise en valeur du patrimoine au travers de la végétalisation. Par ailleurs fin novembre, un comité de labellisation, piloté par Natureparif, a attribué le label EcoJardin pour une durée de 3 ans à six sites nancéiens : le Parc Bonnet, le Parc Saint Mansuy, les Jardins du Belvédère, le Parc Blondlot, le Jardin Dominique Alexandre Godron et le Parc Olry. Avec le jardin Verlaine et le Parc Sainte-Marie, cela porte à huit les espaces de nature nancéiens écocertifiés.
Réduction des pollutions phytosanitaires
La pratique de la Protection Biologique Intégrée (PBI) a été mise en place dans les serres municipales de la Ville de Nancy depuis l'année 2000. Elle permet à la fois la protection des cultures, de l’environnement et du personnel. La collectivité utilise des produits naturels, compost, anti-limace biologique... Des lâchers d’auxiliaires prédateurs et la mise en place de pièges à glu permettent également de lutter contre les ravageurs. Le personnel a été formé à la reconnaissance des ravageurs et des auxiliaires.
Depuis 2005, Nancy a adopté une approche "zéro phyto" en gestion courante. Un partenariat avec l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse permet de former les équipes et de promouvoir les modes de gestion écologiques dans les Zones Non Agricoles.
Le désherbage chimique a été remplacé par des techniques douces comme le désherbage à la binette ou au gaz.
Et aussi :
- La préservation de la ressource en eau
L’installation d’un système d’arrosage intégré localisé et d’une gestion automatisée ont permis à la Ville de Nancy d’apporter aux végétaux un arrosage plus efficace, plus parcimonieux en fonction des variations météorologiques. Le suivi régulier des consommations en eau permet de relever en temps réel une éventuelle variation importante et surtout de faire face immédiatement aux éventuelles fuites.
Les plantes résistantes au stress hydrique sont favorisées. En 2015, la Ville de Nancy a mené deux expériences originales de jardin sur graviers au Parc Sainte-Marie et dans le Jardin du Cercle du travail de la Porte Saint-Georges.
En dix ans, la consommation d'eau des Parcs et Jardins de la Ville de Nancy est passée de 85 000 m3 à 27 000 m3 d'eau, soit plus de 70% d'économie :
- l’intégration de granulés hydro-rétenteurs dans le terreau des bacs et jardinières permet de diminuer les fréquences d’arrosage.
- la mise en place de paillage dans les massifs (broyat de branches, paillettes de lin ou de chanvre, cosses de sarrasin) induit une diminution des fréquences d’arrosage et de désherbage.
- la récupération des eaux pluviales à partir des toitures de bâtiments permet de limiter les prélèvements dans le réseau comme dans le Square Jules Dorget.
- le remplacement des aires d’enrobé par du calcaire favorise l’infiltration naturelle de l’eau.
- La réduction de l’émission de gaz à effet de serre
Le chauffage des serres municipales est limité par la culture de plantes moins sensibles au froid.
Le matériel à moteur thermique est peu à peu remplacé par des véhicules et des outils électriques (tronçonneuses, sécateurs, souffleuses).